Droit de
réponse du 25.08.2012
A propos de l’interview par Monsieur Jacques
GANYRA du lundi 23 Juillet 2012.
Jumeler
commerce et développement. AFRISCOOP.net
Ayant pris le temps de la réflexion face à l’interview
de Monsieur Donald SODJI, Directeur d’« Ecologic-Togo » dans
Afriscoop à Lomé, nous sommes surpris de la méconnaissance et de l’ignorance de
ce Monsieur en matière de plastiques. Depuis quelques années maintenant, H2O
GABON mène la lutte contre les sacs/sachets plastiques ou sacs/sachets
dits « Oxo-biodégradables * », je souhaiterai lui rappeler
l’état de l’art en matière de sacs/sachets plastiques et sacs/sachets
biodégradables :
1.
Par sacs ou sachets plastiques conventionnels, ce sont des sacs en
plastique issues de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou de
polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution peut aller de 100
ans à plus de 400 ans.
2.
Par sacs ou sachets plastiques oxodégradables ou « oxo-biodégradables
* », dans ces derniers, ils existent des substances
intermédiaires qui pendant la dégradation sont toxiques. Nous les trouvons sous
l’appellation de sacs dits «oxodégradables ou *oxo-biodégradables» mais
qui sont conçus avec du plastique fragmentable : c’est en fait un
plastique classique auquel on a rajouté un fragmentant ou un additif. Il se
transforme en confettis de polyéthylène qui ne sont évidemment pas du tout
biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des
lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques.
Autant dire que l’on n’a aucun intérêt à utiliser ce type de produit si ce
n’est son prix est moins élevé qu’un produit compostable (il y a donc erreur
sur la qualité de la marchandise...).
* terme oxo-biodégradable parfois utilisé par les fabricants
n’est pas conforme à la norme de biodégradabilité (la norme harmonisée EN
13432), du fait de l’écotoxicité de ces sacs. C’est un excès de langage, ni
plus ni moins, pour vendre des produits non conformes.
En conclusion : ce sont des sacs en plastique identiques aux
sacs ci-dessus auxquels on ajoute un additif qui en accélère la fragmentation,
dont le temps de pollution visuelle (phases macro et micro fragmentation) est
de 6 mois à plus 1 an. Mais le temps de dégradabilité et de pollution reste
toujours le même de 100 ans à plus de 400 ans.
Concernant les sacs plastiques conventionnels ou
oxodégradables, ce sont ces sacs qui seront frappés d’interdiction dans
l’avenir, et ils seront remplacés progressivement par les sacs biodégradables
et compostables.
Pour savoir si un produit biodégradable est toxique ou
non, on suit un protocole bien précis. Pour faire des tests de biodégradabilité
et de compostabilité réussis, on fait pousser des plantules d’orge sur des
produits dégradants. Ces plantules sont censées se développer. Si ce n’est pas
le cas, c’est que ces produits contiennent des éléments phytotoxiques et qu’ils
sont toxiques pour les plantes. Pour connaître l’écotoxicité d’un produit, on
le biodégrade dans un milieu aquatique avec des daphnies qui sont des petits
animaux que l’on donne à manger aux poissons rouges. Ces animaux sont très
sensibles à la moindre pollution. Donc s’il y a une pollution écotoxique, elles
ne se développent pas et meurent. Ce sont des tests qui sont utilisés pour
savoir si un produit est biodégradable et compostable.
3.
Sacs ou sachets biodégradables et compostables : ce sont des sacs
uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture
biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de blé, amidon de pomme de
terre ou autres) donc n’entrant pas en concurrence avec l’alimentation humaine
ou animale. Cette matière première est communément désignée par l’appellation
BIOPLAST (pour bio plastique). Du fait de l’utilisation de cette matière
première sans O. G. M., les bactéries chargées de la dégradation et du
compostage du produit, ne consomment aucun polluant. Ce résultat permet d’amender
car très riche en éléments indispensables aux sols et aux végétaux. Ces sacs
sont conformes à la norme européenne (EN 13432 et OK COMPOST).
Temps de dégradation : c’est le temps que mettent les
bactéries pour faire disparaître et transformer le produit initial, en éléments
assimilables par les végétaux.
Les produits compostables sont dégradés de manière
entièrement naturelle par des micro-organismes : champignons
microscopiques et bactéries. Ils se décomposent ainsi naturellement et il n’y a
donc pas d’incinération des déchets. « Il faut savoir que
l’incinération est polluante ! Elle rejette dans l’Environnement des PCB,
des dioxines et des métaux lourds vaporisés cancérogènes et tératogènes. La
pollution provoquée par les incinérateurs, est surtout liée à la production de
dioxines que l’on retrouve dans le lait et la viande. C’est par ingestion que
la contamination se fait. La contamination par l’air est moins
importante ». Un produit compostable est donc un produit qui n’a aucun
impact négatif sur l’Environnement. De plus, les produits compostables
permettent d’enrichir les cultures en humus en se dégradant. L’humus, parfois
nommé terre végétale, désigne la couche supérieure du sol crée et entretenue
par la décomposition de la matière. Les produits compostables permettent
d’obtenir un humus sein, sans métaux lourds, sans intermédiaires de
biodégradation toxique, en bref un produit « clean ». Cet humus peut
être utilisé pour l’agriculture et le jardinage. En fin, il faut savoir que
le compostage collectif coûte 4 fois moins cher que l’incinération des déchets.
Il demande juste un tri supplémentaire des matières
organiques des ménages et des industries et l’utilisation de sacs 100 %
biodégradables et 100 % compostables.
En ce qui concerne la définition de la
biodégradabilité, nous la trouvons expliquée et détaillée dans la norme EN
13432 reconnue par tous les membres de la CEE, dont 2 laboratoires
uniquement sont habilités à délivrer le certificat de biodégradabilité selon la
norme ci-dessus pour l’Europe (1 en Belgique AIB-VINCOTTE et 1 en
Allemagne). Donc en aucun cas les sacs ou sachets Oxodégradables ne peuvent
être Bio comme Monsieur Donald SODJI semble l’affirmer. D’ailleurs la
société que ce dernier cite en référence soit d2w, reconnait dans son
document questions/réponses (voir page 3 surligné en jaune), qu’elle n’a
pas reçu le certificat de biodégradabilité selon la norme communément admise EN
13432. A cet effet, je conseillerai à Monsieur Donald SODJI, de
faire tester ces sacs et sachets auprès d’AIB-VINCOTTE, s’il veut
rassurer sa clientèle ainsi que les Autorités de son pays sur la marchandise
qu’il souhaite commercialiser… Nous restons évidemment à son entière
disposition pour que l’Afrique, notre continent ne soit plus la poubelle des
produits que les pays industrialisés ne veulent plus chez eux.
Nous
conseillons aussi à la rédaction d’Afriscoop de valider l’argumentaire général
de leurs intervenants en interrogeant les spécialistes qui s’expriment sur le
sujet. Nous avons écrits de nombreux articles sur le sujet, qui sont
disponibles en lecture à tout à chacun sur le réseau mondial. Chacune de nos
contributions est signée avec nos coordonnées de contact.
Port Gentil, le 25 Aout 2012
Henri,
Michel AUGUSTE
Président, H2O GABON
ONG pour la protection de la Nature et de l’Environnement
Port Gentil, Gabon
Président, H2O GABON
ONG pour la protection de la Nature et de l’Environnement
Port Gentil, Gabon
«
Une aventure humaine de gens passionnés par la Protection de la Nature et
de l’Environnement »
Téléphone :
00 241 07 53 77 70Courriel : h2ogabon@yahoo.fr
Cet article a été publié le 25
Aout 2012 sur notre site Web, dans notre dossier de presse consacré aux Sacsplastiques biodégradables et compostables, conformes à la norme EN 13432. Etant
donné que nous savons que les requêtes d’utilisateurs de sachets montent en
intensité, une piqure de rappel est sans doute nécessaire pour rappeler les
risques environnementaux sur le sujet des sacs plastiques dits « oxo biodégradables ».
Notre Lettre ouverte à Monsieur Ali Bongo Ondimba
L'association H2oGabon, précurseur dans la protection de l'environnement
Sur le blog BioAddict : Attention aux faux sacs biodégradables.
Sur le blog BioAddict : Tous les produits biodégradables ne sont pas écologiques ! L'interview vérité sur le plastique bio.
Sur le blog In Fuseon : Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie?
Lire aussi les deux récents articles de notre partenaire industriel et commercial ARTAXERKES sur les bioplastiques EN 13432 et les produits et résines biodégradables et compostables.
Retrouvez nous sur notre chaine TV
Lire aussi cette interview de Henri Michel Auguste dans
Notre Lettre ouverte à Monsieur Ali Bongo Ondimba
L'association H2oGabon, précurseur dans la protection de l'environnement
Sur le blog BioAddict : Attention aux faux sacs biodégradables.
Sur le blog BioAddict : Tous les produits biodégradables ne sont pas écologiques ! L'interview vérité sur le plastique bio.
Sur le blog In Fuseon : Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie?
Sur le site d’informations AllAfrica : Congo-Kinshasa: Les
avantages des sacs biodégradables
Lire aussi les deux récents articles de notre partenaire industriel et commercial ARTAXERKES sur les bioplastiques EN 13432 et les produits et résines biodégradables et compostables.
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