samedi 25 août 2012

Dossier de Presse H₂O Gabon - Sacs plastiques biodégradables et compostables, norme EN 13432.

Dossier de Presse H₂O Gabon
Sacs plastiques biodégradables et compostables, norme EN 13432.





Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement
Notre devise : «Une aventure humaine
d'hommes et de femmes passionnés par la Protection de la Nature et de l’Environnement»
Régie par la Charte de la Terre, Costa Rica.

Trophée de l’Excellence 2010 du Rotary Club de Port-Gentil



Droit de réponse du 25.08.2012
A propos de l’interview par Monsieur Jacques GANYRA du lundi 23 Juillet 2012.
Jumeler commerce et développement. AFRISCOOP.net
« Il faut commencer par produire lessachets bios au Togo »


Donald SODJI
, directeur d'« Ecologic-Togo » ou « Candide au pays du plastique »
Ayant pris le temps de la réflexion face à l’interview de Monsieur Donald SODJI, Directeur d’« Ecologic-Togo » dans Afriscoop à Lomé, nous sommes surpris de la méconnaissance et de l’ignorance de ce Monsieur en matière de plastiques. Depuis quelques années maintenant, H2O GABON mène la lutte contre les sacs/sachets plastiques ou sacs/sachets dits « Oxo-biodégradables * », je souhaiterai lui rappeler l’état de l’art en matière de sacs/sachets plastiques et  sacs/sachets biodégradables :
1.     Par sacs ou sachets plastiques conventionnels, ce sont des sacs en plastique issues de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou de polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution peut aller de 100 ans à plus de 400 ans.
2.     Par sacs ou sachets plastiques oxodégradables ou « oxo-biodégradables * », dans ces derniers, ils existent des substances intermédiaires qui pendant la dégradation sont toxiques. Nous les trouvons sous l’appellation de sacs dits «oxodégradables ou  *oxo-biodégradables» mais qui sont conçus avec du plastique fragmentable : c’est en fait un plastique classique auquel on a rajouté un fragmentant ou un additif. Il se transforme en confettis de polyéthylène qui ne sont évidemment pas du tout biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques. Autant dire que l’on n’a aucun intérêt à utiliser ce type de produit si ce n’est son prix est moins élevé qu’un produit compostable (il y a donc erreur sur la qualité de la marchandise...).
* terme oxo-biodégradable parfois utilisé par les fabricants n’est pas conforme à la norme de biodégradabilité (la norme harmonisée EN 13432), du fait de l’écotoxicité de ces sacs. C’est un excès de langage, ni plus ni moins, pour vendre des produits non conformes.
En conclusion : ce sont des sacs en plastique identiques aux sacs ci-dessus auxquels on ajoute un additif qui en accélère la fragmentation, dont le temps de pollution visuelle (phases macro et micro fragmentation) est de 6 mois à plus 1 an. Mais le temps de dégradabilité et de pollution reste toujours le même de 100 ans à plus de 400 ans.
Concernant les sacs plastiques conventionnels ou oxodégradables, ce sont ces sacs qui seront frappés d’interdiction dans l’avenir, et ils seront remplacés progressivement  par les sacs biodégradables et compostables.
Pour savoir si un produit biodégradable est toxique ou non, on suit un protocole bien précis. Pour faire des tests de biodégradabilité et de compostabilité réussis, on fait pousser des plantules d’orge sur des produits dégradants. Ces plantules sont censées se développer. Si ce n’est pas le cas, c’est que ces produits contiennent des éléments phytotoxiques et qu’ils sont toxiques pour les plantes. Pour connaître l’écotoxicité d’un produit, on le biodégrade dans un milieu aquatique avec des daphnies qui sont des petits animaux que l’on donne à manger aux poissons rouges. Ces animaux sont très sensibles à la moindre pollution. Donc s’il y a une pollution écotoxique, elles ne se développent pas et meurent. Ce sont des tests qui sont utilisés pour savoir si un produit est biodégradable et compostable.
3.     Sacs ou sachets biodégradables et compostables : ce sont des sacs uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de blé, amidon de pomme de terre ou autres) donc n’entrant pas en concurrence avec l’alimentation humaine ou animale. Cette matière première est communément désignée par l’appellation BIOPLAST (pour bio plastique). Du fait de l’utilisation de cette matière première sans O. G. M., les bactéries chargées de la dégradation et du compostage du produit, ne consomment aucun polluant. Ce résultat permet d’amender car très riche en éléments indispensables aux sols et aux végétaux. Ces sacs sont conformes à la norme européenne (EN 13432 et OK COMPOST).
Temps de dégradation : c’est le temps que mettent les bactéries pour faire disparaître et transformer le produit initial, en éléments assimilables par les végétaux.
Les produits compostables sont dégradés de manière entièrement naturelle par des micro-organismes : champignons microscopiques et bactéries. Ils se décomposent ainsi naturellement et il n’y a donc pas d’incinération des déchets. « Il faut savoir que l’incinération est polluante ! Elle rejette dans l’Environnement des PCB, des dioxines et des métaux lourds vaporisés cancérogènes et tératogènes. La pollution provoquée par les incinérateurs, est surtout liée à la production de dioxines que l’on retrouve dans le lait et la viande. C’est par ingestion que la contamination se fait. La contamination par l’air est moins importante ». Un produit compostable est donc un produit qui n’a aucun impact négatif sur l’Environnement. De plus, les produits compostables permettent d’enrichir les cultures en humus en se dégradant. L’humus, parfois nommé terre végétale, désigne la couche supérieure du sol crée et entretenue par la décomposition de la matière. Les produits compostables permettent d’obtenir un humus sein, sans métaux lourds, sans intermédiaires de biodégradation toxique, en bref un produit « clean ». Cet humus peut être utilisé pour l’agriculture et le jardinage. En fin, il faut savoir que le compostage collectif coûte 4 fois moins cher que l’incinération des déchets. Il demande juste un tri supplémentaire des matières organiques des ménages et des industries et l’utilisation de sacs 100 % biodégradables et 100 % compostables.
En ce qui concerne la définition de la biodégradabilité, nous la trouvons expliquée et détaillée dans la norme EN 13432 reconnue par tous les membres de la CEE, dont 2 laboratoires uniquement sont habilités à délivrer le certificat de biodégradabilité selon la norme ci-dessus pour l’Europe (1 en Belgique AIB-VINCOTTE et 1 en Allemagne). Donc en aucun cas les sacs ou sachets Oxodégradables ne peuvent être Bio comme Monsieur Donald SODJI semble l’affirmer. D’ailleurs la société que ce dernier cite en référence soit d2w, reconnait dans son document questions/réponses (voir page 3 surligné en jaune), qu’elle n’a pas reçu le certificat de biodégradabilité selon la norme communément admise EN 13432. A cet effet, je conseillerai à Monsieur Donald SODJI, de faire tester ces sacs et sachets auprès d’AIB-VINCOTTE, s’il veut rassurer sa clientèle ainsi que les Autorités de son pays sur la marchandise qu’il souhaite commercialiser… Nous restons évidemment à son entière disposition pour que l’Afrique, notre continent ne soit plus la poubelle des produits que les pays industrialisés ne veulent plus chez eux.
Nous conseillons aussi à la rédaction d’Afriscoop de valider l’argumentaire général de leurs intervenants en interrogeant les spécialistes qui s’expriment sur le sujet. Nous avons écrits de nombreux articles sur le sujet, qui sont disponibles en lecture à tout à chacun sur le réseau mondial. Chacune de nos contributions est signée avec nos coordonnées de contact.

Port Gentil, le 25 Aout 2012
Henri, Michel AUGUSTE
Président, H2O GABON
ONG pour la protection de la Nature et de l’Environnement
Port Gentil
                            «  Une aventure humaine de gens passionnés  par la Protection de la Nature et de l’Environnement »
Téléphone : 00 241 07 53 77 70
Courriel : h2ogabon@yahoo.fr
Port Gentil : Une poubelle géante.
 


NouvellesduGabon.com
– 13.06.2012
La capitale économique du Gabon, au sud-ouest de Libreville, sur l’île Mandji, environ 50 ans  après sa création croule sous le poids de ses immondices. Ses 150.000 habitants s’empoisonnent régulièrement par une pollution de l’air et de ses eaux. Le constat accablant de H2O GABON, une Association pour la Protection de la Nature et de l'Environnement, sonne l’alerte générale.
Les périls qui pèsent sur la ville du pétrole tirent leur origine de l’activité humaine ou industrielle. Les effets les plus criards sont les tonnes de déchets ménagers qui s’amoncellent à la décharge de N’Tchenguè, un quartier populaire du nord de la ville ainsi qu’une multitude de petites décharges sauvages ici et là.
Traoré MANTION, ingénieur en biotechnologie indique qu’à chaque averse, les polluants rejoignent la nappe phréatique déjà bien polluée par les eaux résiduelles des fosses septiques. Cette eau polluée poursuit ensuite son  chemin vers la mer, tout en alimentant les différentes exploitations agricoles fixant ainsi ces produits hautement toxiques dans les racines des plantes souvent très prisées.
Plus grave encore poursuit le scientifique, au cours d’une communication devant les autorités communales, cette eau contenant les agents polluants et les métaux lourds remonte les côtes contaminant au passage les poissons et les crustacés qui se retrouvent régulièrement sur les tables des restaurant et des ménages. 
Ces matières engendrent des nuisances diverses, visuelles et olfactives, ainsi qu’une pollution chimique de l’eau, du sol, de l’air et de l’alimentation. En clair, à Port-Gentil comme à Libreville les populations mangent leurs propres déchets sans s’en rendre compte.
Paul AVOUGOU NDILA
Journaliste Scientifique


Gabon-Henri Michel Auguste : "Nous voulons éradiquer le sac plastique dans ses formes les plus polluantes"


interview du président de l’ONG H2O GABON



jeudi 23 février 2012 / par Pierre Eric Mbog Batassi
Afrik.com est un organe de presse panafricain avec 12 millions de lecteurs réguliers.
Le président de l’ONG H2O GABON, Henri Michel Auguste, qui travaille depuis 2005 pour la protection de la nature et de l’environnement dans le pays d’Ali Bongo Ondimba, s’est lancé avec son organisation dans le combat contre l’utilisation des sachets plastiques polluants, des piles non rechargeables et des batteries. Il estime que si les hommes n’arrêtent pas de polluer la nature à travers leurs comportements, la terre deviendra dans un avenir pas très éloigné une véritable vallée de larmes. Il faut donc des décisions politiques courageuses pour sauver l’humanité et permettre aux prochaines générations d’avoir une terre habitable.

Afrik.com : Qu’est-ce que H2O GABON ?
Henri Michel Auguste :
H2O GABON est une ONG qui a été créée par la volonté de gens venant de différents horizons socioprofessionnels en 2005. Elle tend à être selon notre devise « Une aventure humaine de gens passionnés par la protection de la nature et de l’environnement ».

Afrik.com : Quels sont les objectifs de votre ONG ?
Henri Michel Auguste :
H2O GABON travaille dans la protection de la nature et de l’environnement. Nous sommes un instrument de contradiction et une force de proposition. Dans la protection de l’environnement, nous voulons éradiquer le plastique dans ses formes les plus polluantes, les piles non rechargeables et les batteries, en proposant des solutions écologiques viables et durables dans le secteur de la gestion des déchets en amont et en aval et dans le secteur des eaux usées et des pollutions par hydrocarbures. Dans le domaine de la protection de la nature, nous voulons développer une activité d’écotourisme dans les différents parcs nationaux, participer aux différents programmes de protection des espèces phares, et créer une aire protégée et dirigée dans le sud de l’Île Mandji. Nous souhaitons également avoir des représentations dans les 9 provinces du Gabon et dans la majorité des pays africains. Nous existons déjà dans l’Ogooué Maritime, l’Estuaire, le Haut Ogooué et le Woleu-Ntem sur le plan local et avons aidé à la création des ONG sœurs au CONGO Brazzaville, en Mauritanie et au Cameroun.

Afrik.com : Quelles sont vos activités les plus récentes ?
Henri Michel Auguste :
Dernièrement nous avons assisté à une conférence organisée par la Banque Mondiale, où nous avons fait une intervention remarquée qui concerne l’Île Mandji et Port-Gentil, sur le changement climatique dont nous subissons les effets. Nous avons également depuis l’année dernière, inventorié le nombre de sachets plastiques, de piles et batteries utilisés dans la ville de Port-Gentil. Il y a environ 20 millions de sacs plastiques utilisés chaque année par les Port-Gentillais. Le chiffre est le même en ce qui concerne les piles et batteries, selon une enquête que nous avons menée entre 2007 et 2008. Les hommes doivent changer de comportement et arrêter d’agresser l’environnement. Et pour cela, il faut des décisions politiques courageuses, afin de sauver la planète et permettre aux générations futures de trouver une terre habitable.

Afrik.com : Quelles sont les sources de financements de votre ONG ?
Henri Michel Auguste :
Actuellement, nous nous finançons sur fonds propres et sur la capacité du bénévolat de nos membres. Nous espérons avoir des retours de la part de nos futures partenaires que sont les 2 Mairies principales du Gabon.

Afrik.com : Parlez-nous de vos difficultés ?
Henri Michel Auguste :
Les difficultés sont de plusieurs ordres. Il y a notamment le manque de bénévoles. Très peu de Gabonais montrent de l’intérêt pour nos activités, malgré des campagnes de recrutement et de sensibilisation. Nous n’avons presque pas de subvention de la part de l’Etat.

Afrik.com : Quelles sont vos projets actuels ?
Henri Michel Auguste :
Dans la protection de l’environnement, nous avons été certainement à l’origine de l’interdiction des sacs plastiques au Gabon, par notre démarche auprès des Mairies de Port-Gentil et de Libreville, même si les autorités ne sont pas allées jusqu’au bout de notre raisonnement. Car nous avions souhaité que notre pays passe aux sacs biodégradables et compostables, et non aux oxo dégradables qui sont une hérésie écologique, le combat continue car de plus en plus de pays dans le monde font le choix du biodégradable et compostables. Donc éradiquer le sac plastique ou oxo dégradable ou toute autre forme d’emballage plastique est notre premier combat et projet environnemental. Mais ce combat ne s’arrêtera pas. Le Gabon manque cruellement de logements dits sociaux et économiques, nous avons planché sur la question en proposant des logements écologiques et économiques, habitables en moins de 2 semaines aux Mairies de Libreville et de Port-Gentil. Dans le secteur des eaux usées, nous avons soumis l’idée aux 2 principales Mairies du pays de traiter ce problème écologiquement, par phytorestauration et phytoremédiation. Concernant les pollutions par hydrocarbures, nous proposons une manière écologique de traiter ces dernières, et non des solutions chimiques et/ou mécaniques qui sont très agressives pour la Biodiversité (Micro&Macro Faune et Flore).
Dans la protection de la nature, nous sommes en discussion avec les autorités provinciales de Port-Gentil pour la création d’une zone de 55 000 hectares au sud de l’Île Mandji à 40 kms de Port-Gentil, en Aire Protégée et Dirigée selon les critères de l’UICN. Sous la dénomination « Projet de l’Île Inguessi », cette aire accueillera différentes activités. Un laboratoire de terrain, une école de formation d’écogardes et d’écoguides, 5 éco-villages dans les 5 écosystèmes principaux de la zone pouvant accueillir des éco-touristes, une activité de protection des espèces de l’aire protégée et dirigée de l’INGUESSI. Nous avons présenté 2 autres projets que l’on souhaiterait développer sous les noms « d’Opération INGUWU » protection et réintroduction des hippopotames pour augmenter la population dans l’Aire de l’Île INGUESSI et « l’Opération N’DIVA » protection, comptage, etc.… des populations de tortues marines venant pondre sur la façade atlantique de l’Île Mandji.
Contact à Port Gentil.
H2ogabon@yahoo.fr
00 241 07 53 77 70.

Vœux de H₂O Gabon
Henri, Michel. AUGUSTE                        Port-Gentil, le 26 Janvier 2011.
Président de l'O.N.G.
H2O GABON
B.P. 1991
PORT-GENTIL (GABON)

A l’attention de Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, les membres ou sympathisants de H2O GABON,
Tout d’abord, je tiens à vous souhaiter une bonne année 2011, pour vous et vos familles respectives, j’aimerai que cette nouvelle année soit riche en développement dans d’autres pays, en concrétisation de nos projets et dossiers qui nous tiennent à cœur.
Pour 2011, je formule aussi quelques vœux au niveau local :

Sur le plan Portgentillais (capitale économique)
·       Une connexion internet à haut (voire très haut) débit qui fonctionne. Comme vous l’avez remarqué depuis 3 à 4 semaines, nous sommes pratiquement coupés du monde et n’avons pas pu communiquer avec vous...
·       Plus de coupures d’électricité et d’eau, trop nombreuses et de longues durées. Des investissements s’imposent sur les réseaux !

Sur le plan national :
·       Une meilleure écoute des O.N.G.’s de la part de nos dirigeants, pour une véritable émergence d’un « Gabon Vert ».
·       La réalisation de nos projets, si une réelle volonté politique émerge.

 J’aimerai rapidement vous faire une rétrospective succincte de l’année 2010. Nous avons posé les premières marches, il nous reste à monter l’escalier !
  
Au niveau de la Délégation de la province de l’Ogooué Maritime (Port-Gentil),

Concernant la Protection de l’Environnement,
1.      Préparation et rédaction d’une convention avec la Mairie de Port-Gentil en vue de remplacer les sacs plastiques conventionnels par des sacs biodégradables et compostables, en attente de signature,
2.      Lors du Conseil des Ministres à Port-Gentil, Monsieur le Président de la République avait pris la décision d’interdire les sacs plastiques sur le territoire national au 1er juillet 2010 et de les remplacer par les sacs biodégradables. Décision fort louable, malheureusement la réalité a vu la mise en exergue de la pire des hérésies écologiques, les sacs oxo-dégradables. Malgré nos articles et courriers concernant ce sujet, il semble que le Ministère en charge de ce dossier campe sur ces positions en contradiction avec un « Gabon Vert »,
3.      Nous avons présenté aux autorités municipales un projet de maison construite en bambou, dans le cadre de leurs ambitions en matière d’habitat social,
4.      Nous avons proposé à différentes sociétés pétrolières, des produits écologiques absorbants et dépolluants pour gérer les pollutions par hydrocarbures sur les sites de production et de distribution. 

  Concernant la Protection de la Nature,
Présentation de notre éco-projet de « L’île INGUESSI » à différentes structures, O.N.G.’s internationales,  fondations, institutions financières et ambassades. Ce projet a pour but de sauvegarder une aire protégée d’une superficie de 55 000 hectares, composées de 5 écosystèmes distincts (fluviale, savane, forêts, lagunaire et maritime).Il prévoit aussi de développer des programmes de protection d'espèces en voie de disparition.
  
 Au niveau de la Délégation de la province de l’Estuaire (Libreville),

 Concernant la Protection de la Nature et de l’Environnement,
1.      Notre délégué a représenté H2O GABON à la majorité des réunions, séminaires, conférences et congrès qui se sont tenus à Libreville durant l’année 2010. Ceci nous a permis d’avoir de nombreux et nouveaux contacts en Afrique, pour porter et nous aider à réaliser nos projets.
2.      H2O GABON a introduit une demande auprès du Ministère de tutelle afin d’obtenir le label « d’utilité publique ».
3.      La Ville de Libreville a exprimé un intérêt pour nos programmes « sacs biodégradables et compostables » et « maisons écologiques ». Nous attendons une concrétisation en 2011.
4.    Une de nos membres a participé à une opération de marquage et d’identification des tortues marines à Pongara. 

Au niveau de la Délégation de la province du WOLEU N’TEM (Minvoul),

Concernant la Protection de la Nature et de l’Environnement,
1.      Notre délégué a souhaité développer une activité d’éco-tourisme pédestre au sein du Parc National de MINKEBE en collaboration avec les Pygmées BAKA au travers de leur association.
2.      Au titre de la Protection de l’Environnement, nous avons entamé des pourparlers avec la Mairie de Minvoul sur la problématique des sacs plastiques, sur le modèle du modèle que nous avons développé avec la Mairie de Port-Gentil.
  
Au niveau des développements internationaux,

1.      Nous avons suscité la création durant l’année 2010 de H2O MAURITANIE et de H2O CONGO, ils ne devraient pas tarder à faire parler de leur structure respective. Nos colonnes leur sont ouvertes.
2.      Nous sommes en attente de concrétisation sur les pays suivants :  H2O BURKINA FASO, H2O CAMEROUN, H2O COTE D’IVOIRE, H2O MADAGASCAR, H2O MAROC et H2O ARGENTINE. Sur tous ces pays, nous pouvons mettre en contact des personnes intéressés par nos problématiques avec les équipes sur place qui se constituent. Contactez nous.
3.      En ce qui concerne H2O AFRIQUE-FRANCE, nous sommes dans l’attente de la constitution du bureau et du dépôt du dossier, ainsi qu’à la recherche d’un(e) Président(e). Nous attendons vos candidatures.

Divers :

Nous recherchons,
1.      Une personne bénévole connaissant bien les systèmes de publication collaborative en ligne en vue de la création de notre site internet et de ses développements,
2.      Une personne bénévole souhaitant s’occuper de notre bulletin d’informations mensuel et des news en ligne,
3.      Nous recherchons notre Président(e) pour H2O AFRIQUE-FRANCE, basé(e) en France.
  
Je ne terminerai pas mon courrier sans remercier pour leur disponibilité tout particulièrement, Monsieur A. ENGONE ONDO, Monsieur J. BINGOULOUS, Mademoiselle C. TCHIMBOWA, Monsieur O. KERFANT, le Professeur P. POSSO, Madame C. LETOURNIER, et ceux qui de près ou de loin participent à la vie de H2O.
Bonne Année à tous, Amitiés.

                                               H. M. AUGUSTE 
DEVELOPPEMENT DURABLE
 Mûr pour la croissance verte ?

JEUNE AFRIQUE N°2596
DU 10 AU 16 OCTOBRE 2010 – LE PLUS (24 pages sur le GABON)
Théophile KOUAMOUO
Présent dans toutes ses politiques sectorielles, l'environnement est l'un des principaux piliers de la nouvelle stratégie économique du pays. Et le cheval de bataille préféré du chef de l'Etat sur la scène Internationale.
photo JA : le bassin du Congo, un sanctuaire forestier à n'exploiter qu'avec parcimonie.
Dans le Gabon d'Ali Bongo Ondimba, on ne badine pas avec l'environnement. Le président veille personnellement à ce que ses problématiques soient intégrées dans toutes les politiques sectorielles de développement: de la préservation du patrimoine naturel - dont 22 millions d'hectares de forêts... - aux chantiers d'aménagement, en passant par les projets agricoles et industriels, la formation, le tourisme, les créneaux d'investissement... Tout doit être vert et être pensé vert. L'engagement d'Ali en faveur de la planète ne relève pas d'une soudaine illumination écolo. II s'inscrit dans la continuité d'un choix stratégique fait il y a une dizaine d'années par Omar Bongo Ondimba.
Tout a commencé par la rencontre, en 2002, entre ce dernier et le biologiste américain Mike Fay, de la Wildlife Conservation Society, qui le convainc que les nouveaux enjeux de protection de la nature peuvent à la fois conférer au pays un nouveau poids géopolitique et constituer une source de revenus plus durable que l'exploitation des ressources minières et pétrolières. Quelques mois plus tard, lors du sommet de la Terre de Johannesburg, les Etats-Unis lancent le partenariat pour le bassin du fleuve Congo. Omar Bongo Ondimba en profite pour annoncer qu'il « sanctuarise » 11 % de la superficie du Gabon en créant treize parcs nationaux, et demande un retour financier pour ce « sacerdoce » en faveur de l'équilibre de la planète.
Aujourd'hui, le projet d'Ali lui fait écho. « L'économie verte s'annonce, en effet, comme un des vecteurs de l'économie mondiale du XXIème siècle, et notre pays dispose des atouts pour en devenir un grand acteur, explique celui-ci. Pour cela, nous devons préserver notre forêt et nous assurer que sa contribution à la lutte mondiale centre le changement climatique est rémunérée à sa juste valeur. » Au-delà de ses interventions lors des rencontres internationales, le président multiplie les initiatives pour poser, au niveau national, les jalons d'un Gabon durable. Et vert.
L'interdiction d'exporter le bois en grumes (voir pp. 86-87), outre son impact sur la valeur ajoutée pour l'économie, participe à une volonté de gérer de manière plus raisonnée les espaces et ressources forestières du pays. II s'agit aussi d'identifier et d'évincer les possesseurs de « petits permis », à la lisière de l'informel, et certains, notamment asiatiques, qui exploitent près de la moitié de la forêt gabonaise de manière contestée. Pour le moment, Marc Ona Essangui, le président de l'ONG gabonaise Brainforest, avoue n'être pas convaincu: « On a l'impression qu'il s'agit d'effets d'annonce sans grand  rapport avec la réalité. Dans les faits, on n'a jamais coupé autant de bois au Gabon que ces derniers mois. »
De son côté, le gouvernement persévère. Le 23 septembre, le ministre des Eaux et Forêts, Martin Mabala, et le chef de la délégation de l'Union européenne à Libreville, Thierry Mathisse, ont signé une déclaration commune pour la lutte contre l'exploitation et le commerce illicites de bois. « Ce qui est en jeu, c'est la maîtrise de la chaîne de traçabilité de nos diverses essences forestières, explique Martin Mabala. C'est pourquoi cette initiative représente un outil essentiel pour notre pays, et l'ensemble des Etats d'Afrique centrale. »
HARO SUR LE PLASTIQUE
Autre mesure qui a pris effet, le 1er juillet: l'interdiction d'importer et de commercialiser des sacs plastique non recyclables et non biodégradables, dont la désagréable particularité est de polluer les sols et les nappes phréatiques pendant plus d'un siècle... Là encore, les spécialistes de la société civile reconnaissent les efforts et le bien-fondé de cette mesure, mais regrettent le manque de mesures d'accompagnement, de sensibilisation et, surtout, de concertation dans sa mise en œuvre. « Le ministère de l'Environnement a choisi de retenir la norme "oxD biodégradable", qui désigne les sachets plastique "oxo-biodégradables" parfois utilisés par les fabricants, or ces derniers ne sont pas biodégradables. En effet, ce sont des sacs normaux auxquels on ajoute un additif qui accélère la fragmentation - mais l’agent fragmentant contient des substances chimiques toxiques... Nous aurions préféré que soient imposés par le ministère de l’Environnement des sachets biodégradables et compostables, avec des composants issus de l'agriculture biologique. Une telle décision aurait eu le mérite de respecter la décision prise par le président Ali Bongo Ondimba lors de son déplacement à Port-Gentil, le 3 mars dernier », déplore Henri Michel Auguste, président de l'ONG H2O Gabon.
« C'est le sens de la lettre ouverte que nous avons adressée au président du Gabon le 23 août dernier, explique-t-il, sur laquelle nous attendons toujours à ce jour des explications. »
Au-delà de ces débats d'experts, le Gabonais moyen jugera les nouveaux choix gouvernementaux sur leur impact réel dans la vie quotidienne, comme la réalisation d'infrastructures d'assainissement ou l'amélioration de la collecte des déchets. Les critères d'efficacité économique seront aussi pris en compte. Pour l'instant, les emplois « verts » sont très peu répandus, et le Gabon n'a pas encore réussi à développer une politique touristique fonctionnelle fondée sur la mise en valeur de son patrimoine naturel. Enfin, complexe et encore embryonnaire, le marché des crédits carbone ne finance pas encore assez de projets de préservation de la nature au pays de l'okoumé.
 « On n'a jamais coupé autant de bois que ces derniers mois.»
Marc Ona Essangui, président de Brainforest
DE COPENHAGUE A CANCUN
Cependant, les jalons sont bel et bien posés. Après la conférence de l'ONU sur le climat qui s'est tenue à Copenhague en décembre 2009 et à laquelle il assistait, Ali Bongo Ondimba a lancé, le 26 mai, un Conseil climat pour la formulation d'un plan stratégique de lutte contre le réchauffement climatique. Juste avant son départ pour Oslo, où il a participé à la Conférence Internationale sur la déforestation et le climat.
L'Etat gabonais et l'Agence spatiale européenne (ESA) ont par ailleurs crée, en février, l'Agence gabonaise d'études et d'observation spatiales, dont la mission sera de surveiller, par satellite, l'évolution d'un cercle de plus de 2800 km de diamètre de forêts pluviales. Une station d'étude et d'observation spatiales - pour laquelle 9 millions d'euros ont été débloqués - doit être installée d'ici à décembre 2011 à Owendo, cité portuaire de Libreville, en coopération avec la France et le Brésil.
Du 12 au 19 septembre, le Gabon a accueilli la première conférence panafricaine de haut niveau sur la biodiversité, qui a réuni ministres chargés de l'Environnement et experts de la Banque africaine de développement (BAD) et des Nations unies sur le thème: « Biodiversité et lutte contre la pauvreté: quelles opportunités pour l'Afrique ? » L'occasion pour le chef de l'Etat gabonais de fédérer les responsables politiques et experts du continent à quelques semaines du prochain sommet des Nations unies sur le réchauffement climatique, qui se tiendra à Cancun (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre. Le pays, qui vient d'être classé au 9e rang africain du rapport 2010 de l'indice de performance environnementale, représenté par son chef d'Etat, compte bien y défendre sa stratégie de développement durable centrée sur la question forestière et en être le porte-parole régional. •
MINES: AREVA, ERAMET ET LES ERREURS DU PASSE

photo JA :
COMMENT CONCILIER exploitation industrielle des matières premières et préservation des équilibres écologiques? Irradiation, pollution des eaux, disparition de la pêche... Le rapport publié le 16 août par I'ONG Brainforest concernant les impacts de l'exploitation minière sur les populations locales et l'environnement dans le Haut-Ogooue (est du pays) rappelle aux opérateurs et aux pouvoirs publics que les erreurs du passé ont de lourdes conséquences, actuelles, sur l’environnement et la santé.
A Mounana, la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (Comuf), filiale du groupe français Areva, a exploité des gisements d'uranium pendant près de quarante ans. Alors qu'elle a cessé ses opérations en 1999, les zones de restriction correspondant aux différents sites de l'usine démantelée ne sont pas respectées. A Moanda, conséquence de l'exploitation du manganèse par la Compagnie minière de I'Ogooue (Comilog), filiale du groupe français Eramet, les eaux de ruissellement sont chargées de résidus miniers et il n'est plus possible de pêcher sur la jadis poissonneuse rivière Moulili.
Dans le contexte de relance des investissements miniers, Brainforest tire la sonnette d'alarme et fait des recommandations. Elle demande notamment à l'Etat d'imposer désormais à toute compagnie voulant exploiter de l'uranium sur le territoire de créer un observatoire de la santé. Début septembre, l’Etat, Areva et le Collectif des anciens travailleurs et miniers de Comuf-Mounana (Catram) ont trouvé un accord pour créer l'Observatoire de la santé de Mounana (OSM), qui étudiera l'impact sanitaire des activités minières de la Comuf sur la santé et l'hygiène de ses anciens collaborateurs et des populations locales. L'assemblée générale constitutive de I'OSM se tiendra à Libreville, le 19 octobre, et son premier conseil d'administration, à Mounana, le 21 octobre.
Les ONG dénoncent la qualité des sacs plastiques "biodégradables"


 
GabonMatin – 07.09.2010
Joseph Mayombo
Dans une lettre adressée au Président de la République, l’ONG H2O salue la mesure présidentielle interdisant l’importation des sacs plastiques au Gabon. Seulement, selon le responsable de cette association, Henri Michel Auguste, "la solution envisagée par la Direction Générale de L’Environnement est une véritable aberration écologique." Explication.
Pour H2O, si l’arrêté 1489/MECIT/CAB du 16 juin 2010 qui a résulté de cette décision  du Chef de l’Etat a été bien accueilli, ce n’est pas le cas  pour les mesures annoncées le 9 juillet par le Ministère en charge de l’Environnement. En effet, selon l’ONG de protection de l’environnement, ces mesures "non seulement méconnaissent les expertises scientifiques, mais, si elles devaient à être appliquées, iraient totalement à l’encontre des objectifs fixés" par le numéro un gabonais.
Travaillant depuis belle lurette sur ce sujet, H2O a mené des études de terrain sur la commune de la ville de Port-Gentil en 2007 et sur celle de Minvoul en 2008, non sans préconiser des "solutions fiables." L’association, par la voix de son président, rejette deux types de sacs plastiques.
Il s’agit des sacs ou sachets plastiques conventionnels, issus de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution peut aller de 100 à plus de 400 ans. Selon lui, le recyclage de ces sacs est très marginal, voir anecdotique, surtout en terme d’écobilan.
Il y a aussi les sacs ou sachets plastiques "oxodégradables" ou "oxobiodégradables". Ce sont des sacs similaires auquel on ajoute un additif qui accélère la fragmentation, mais ne sont évidemment pas biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des lythiocarbonates ou molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques. "Quoique moins cher que les produits compostables, il n’y a aucun intérêt à utiliser ce type de sachet," prévient l’environnementaliste.
Par contre, les sacs ou sachets biodégradables et compostables sont des sacs uniquement composés de provendes et de résidus de l’agriculture biologique sans OGM (organismes génétiquement modifiés), a savoir les fécules de maïs, gluten de blé ou amidon de pomme de terre. Du fait de l’utilisation cette matière première sans OGM, les bactéries chargées de la dégradation et du compostage du produit ne consomment aucun polluant. Le sol est ainsi amender avec un substrat riche.
En outre, H2O s’insurgent du fait que toute importation des sachets "oxD   biodégradables" est dorénavant conditionnée  par la certification de biodégradabilité délivrée par Symphony Environnemental, tout en envisageant le recyclage des sachets interdits. "Comment une entreprise privée peut elle rendre ses propres fabrications, de surcroît non respectueuses de l’environnement, devenir le standard d’un pays de droit?" s’interroge M. Auguste. Souhaitant vigilance, afin que ses "engagements pour les générations futures ne soient pas trahis par des problèmes d’exécution dans la chaîne de décision et pour que vive le Gabon Vert."
Solidaire des inquiétudes soulevées par H2O, ASF suggère la mise en place d’un comité des ONG locales "qui voudront bien rencontrer les autorités du ministère en charge de l’Environnement."
Légende des photos
Photo : les sachets à  palabre
Le 23/08/2010 – notre Lettre ouverte au Président Ali Bongo Ondimba (fichier PDF ci-joint) – reprise dans Gabonéco (en entier), dans Gabon Matin (journal gouvernemental) et dans Gabonews (sous forme de synthèse de presse)



Gabon : L’inquiétude de H2O Gabon






Gaboneco
- 25.08.2010


Si elle soutient fortement la mesure d’Ali Bongo relative à l’exportation et la vente des sachets plastiques entrée en vigueur le 1er juillet, l’ONG H2O Gabon s’inquiète cependant de son application. Dans une lettre adressée le 23 août au président gabonais, l’ONG environnementale dénonce la norme des sachets et sacs biodégradables assujettie impérativement à une certification de biodégradabilité délivrée par une entreprise privée, elle-même productrice de ces produits. Ci-dessous l’intégralité de la lettre de H2O Gabon, pour une meilleure appréhension de son inquiétude. 

Lettre ouverte à

Monsieur Ali Ben BONGO ONDIMBA,
Président de la République Gabonaise,



Excellence, Monsieur le Président,

Lors de votre dernier déplacement à Port Gentil en Mars 2010, vous avez pris la décision salutaire pour les générations actuelles et futures d’interdire l’importation des sacs plastiques au Gabon, dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité, afin de les remplacer par des sachets biodégradables et compostables. Cette décision a fait l’objet de l’arrêté 1489/MECIT/CAB du 16 Juin, théoriquement entré en vigueur le 1er Juillet.

H2O GABON suit cette question avec beaucoup d’attention, ayant, de longue date, sur ce sujet, mené des études de terrain sur la commune de la Ville de Port Gentil en 2007 et sur celle de Minvoul en 2008 et préconisé des solutions fiables.

Or, les mesures annoncées le 9 Juillet par le Ministère en charge de l’Environnement non seulement méconnaissent les expertises scientifiques mais, si elles devaient être appliquées, iraient totalement à l’encontre des objectifs que vous avez fixés. Il convient de préciser quelques termes techniques :

- Sacs ou sachets plastiques conventionnels,ce sont des sacs issus de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou de polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution peut aller de 100 ans à plus de 400 ans. Le recyclage de ces sacs est très marginal voir anecdotique, surtout en terme d’écobilan.

- Sacs ou sachets plastiques oxodégradables ou oxobiodégradables,ce sont des sacs similaires auxquels on ajoute un additif qui accélère la fragmentation Ils ne sont évidemment pas du tout biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques. Autant dire qu’il n’y a aucun intérêt à utiliser ce type de produit si ce n’est que son prix est moins élevé qu’un produit compostable.

- Sacs ou sachets biodégradables et compostables,ce sont des sacs uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de blé ou amidon de pomme de terre), cette matière première est communément désignée par l’appellation BIOPLAST (pour bio plastique). Du fait de l’utilisation de cette matière première sans O. G. M., les bactéries chargées de la dégradation et du compostage du produit ne consomment aucun polluant. Ceci permet d’amender les sols avec un substrat riche.

Le 9 Juillet dernier, le Directeur Général de l’Environnement a cru devoir informer les opérateurs de la plasturgie (fabricants et distributeurs) que dorénavant la norme des sachets et sacs est l’«oxD biodégradable» et sera assujettie impérativement à une certification de biodégradabilité délivrée par «Symphony Environnemental, désignée partenaire agrée par le Gouvernement gabonais en matière de biodégradabilité».

Cette décision aberrante exige quelques éclaircissements.
Comment une entreprise privée peut-elle agréer et certifier sa propre production, laquelle, de surcroît, ne respecte pas l’Environnement ?

Comment peut-elle imposer ses produits comme standard dans un Etat de droit ?

Comment peut-elle aussi agréer les productions d’autres sociétés par rapport à ses propres critères ?

La solution envisagée par la Direction Générale de l’Environnement est une véritable aberration écologique !

C’est pourquoi, nous comptons sur votre vigilance afin que vos engagements pour les générations futures ne soient pas trahis par des problèmes d’exécution dans la chaîne de décision et pour que vive le «Gabon Vert».

H2O GABON se tient à la disposition de tous interlocuteurs que vous voudrez bien éventuellement désigner pour apporter tous compléments d’information utiles sur ces questions sensibles relatives à la protection effective de notre environnement.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de notre profond respect.

Fait à Port-Gentil, le 23 Août 2010.

Le Président

Henri, Michel Auguste
I-                   Les évènements récents


Communiqué de H2O GABON concernant l’interdiction d’importation et d’utilisation de sacs plastiques au GABON.
Port Gentil, le 6 Juillet 2010
En réponse aux différentes interviews et commentaires diffusés dans l’AFP, l’Union et Jeune Afrique, sur le sujet de l’interdiction des sachets plastiques au Gabon, H2O GABON, ONG Environnementale basée à Port Gentil, souhaite apporter des réponses et rappeler les définitions communément admises par les milieux scientifiques environnementaux ...
Cela fait maintenant une semaine que le Gabon a interdit les sacs plastiques, mais depuis 2007, H2O GABON milite pour cette décision. En effet depuis Septembre 2007, l’O.N.G. H2O GABON a effectué une enquête sur les sachets plastiques sur toute l’étendue de la Commune de la ville de Port-Gentil. Cette enquête s’est terminée en Mai 2008, après la visite de plus de 830 magasins, boutiques, échoppes et utilisateurs courants de sachets plastiques.
Les conclusions : plus de 20 millions de sachets plastiques tous modèles sont utilisés annuellement, avec une forte proportion de petits sacs noirs, et ces derniers finissent leur cycle de vie dans nos ordures ménagères. Les résultats des travaux de H2O GABON ont été partagés avec Monsieur le Maire de la Ville de Port-Gentil en 2008. Des propositions ont été faites pour essayer de remédier à ce problème environnemental.
En 2009, la même enquête a été menée à Minvoul. En Janvier 2010, Monsieur le Maire de Port-Gentil a souhaité réactiver ce dossier environnemental en recevant H2O GABON en audience à son cabinet en présence de certains de ses collaborateurs les plus proches. Il nous faisait part de son intention de prendre un arrêté municipal pour interdire l’utilisation des sacs plastiques sur l’étendue de la Commune de la ville de Port-Gentil, comme nous lui avions suggéré en 2008/2009.
En Février 2010, Monsieur le Maire s’est entretenu avec les opérateurs économiques de la ville Port-Gentil. En attendant de pouvoir fabriquer sur place ces sachets, une société de la place qui possède les capacités financières de gérer des achats en masse, a souhaité s’engager dans la distribution de sachets biodégradables et compostables.
Ces discussions de partenariat entérinent les ambitions des trois parties. Elles se concrétiseront par la signature de conventions dans les tous prochains jours, sur la Protection de l’Environnement par le remplacement des sachets plastiques par des sachets biodégradables et compostables.
Faisant suite à la déclaration finale du Conseil des Ministres qui s’est tenu à Port-Gentil en Mars 2010, Monsieur le Président de la République Ali Ben BONGO ONDIMBA avait fait sienne cette idée d’interdiction des sacs plastiques et de l’étendre à tout le Gabon pour le bonheur du plus grand nombre, même si cette décision va modifier les comportements des utilisateurs.
Nous vous livrons ci-dessous un condensé de l’état de l’art dans ce domaine afin d’éclairer le lecteur, sur les différents types de sacs et les modes de recyclage :
Par sacs ou sachets plastiques conventionnels, ce sont des sacs en plastique issus de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou de polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution peut aller de 100 ans à plus de 400 ans. Le recyclage de ces sacs est très marginal voir anecdotique, surtout en terme d’écobilan : ce n’est qu’un prolongement de la durée d’utilisation soit en fabriquant des sacs de transport de courses (Style cabas) soit en les transformant en pavés pour les chemins ou les routes...
Par sacs ou sachets plastiques oxo-dégradables ou *oxo-biodégradables, ce sont des sacs en plastique identiques aux sacs ci-dessus auxquels on ajoute un additif qui accélère la fragmentation, ainsi il peut y avoir des substances intermédiaires pendant la dégradation qui sont toxiques. Il existe ainsi des sacs dits «oxo-dégradables ou  *oxo-biodégradables» mais qui sont conçus avec du plastique fragmentable : c’est en fait un plastique classique auquel on a rajouté un fragmentant ou un additif. Il se transforme en confettis de polyéthylène qui ne sont évidemment pas du tout biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques. Autant dire que l’on n’a aucun intérêt à utiliser ce type de produit si ce n’est son prix est moins élevé qu’un produit compostable (il y a donc tromperie sur la marchandise...). * le terme oxo-biodégradable parfois utilisé par les fabricants n’est pas conforme à la norme de biodégradabilité, du fait de l’écotoxicité de ces sacs.
Par  sacs ou sachets biodégradables et compostables, ce sont des sacs uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de blé ou amidon de pomme de terre), cette matière première est communément désignée par l’appellation BIOPLAST (pour bio plastique). Du fait de l’utilisation de cette matière première sans O. G. M., les bactéries chargées de la dégradation et du compostage du produit ne consomment aucun polluant. Ceci permet d’amender les sols avec un substrat riche.
Pour savoir si un produit biodégradable est toxique ou non, on suit un protocole bien précis. Pour faire des tests de biodégradabilité et de compostabilité réussis, on fait pousser des plantules d’orge sur des produits dégradants. Ces plantules sont censées se développer. Si ce n’est pas le cas, c’est que ces produits contiennent des éléments phytotoxiques et qu’ils sont toxiques pour les plantes. Pour connaître l’écotoxicité d’un produit, on le biodégrade dans un milieu aquatique avec des daphnies qui sont des petits animaux que l’on donne à manger aux poissons rouges. Ces animaux sont très sensibles à la moindre pollution. Donc en présence d’une pollution écotoxique, elles ne se développent pas et meurent. Ce sont des tests qui sont utilisés pour savoir si un produit est biodégradable et compostable. Car pour être sûr qu’un produit biodégradable est non toxique, il faut qu’il soit compostable.
Les produits compostables sont dégradés de manière entièrement naturelle par des micro-organismes : champignons microscopiques et bactéries. Ils se décomposent ainsi naturellement et il n’y a donc pas d’incinération des déchets. « Il faut savoir que l’incinération est polluante ! Elle rejette dans l’Environnement des PCB, des dioxines et des métaux lourds vaporisés cancérogènes et tératogènes. La pollution provoquée par les incinérateurs, est surtout liée à la production de dioxines que l’on retrouve dans le lait et la viande. C’est par ingestion que la contamination se fait. La contamination par l’air est moins importante ». Un produit compostable est donc un produit qui n’a aucun impact négatif sur l’Environnement. De plus, les produits compostables permettent d’enrichir les cultures en humus en se dégradant. L’humus, parfois nommé terre végétale, désigne la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière. Les produits compostables permettent d’obtenir un humus sein, sans métaux lourds, sans intermédiaires de biodégradation toxique, en bref un produit « clean ». Cet humus peut être utilisé pour l’agriculture et le jardinage. Enfin, il faut savoir que le compostage collectif coûte 4 fois moins cher que l’incinération des déchets. Il demande juste un tri supplémentaire des matières organiques des ménages et des industries et l’utilisation de sacs 100 % biodégradables et 100 % compostables.
Un dernier mot, les seules certifications reconnues biodégradables et compostables sont :
  1.  Le logo OK-COMPOST qui certifie la compostabilité du produit. On le trouve par exemple dans les soufflets des sacs biodégradables que l’on peut trouver en magasin. Cette certification est attribuée par un organisme certificateur indépendant basé à Bruxelles.
  2. L’AIB-Vinçotte, et international, il vérifie que la norme N13432 européenne de biodégradabilité et de compostabilité est respectée.
Concernant les 2 entreprises qui exercent dans la plasturgie au Gabon, ces dernières nous ont contactées en Mars/Avril 2010. Notre réponse a été identique aux éléments ci-dessus:
  1. Kaba Plastic et leur projet de collecter les sacs plastiques. Cela va dans le bon sens pour les millions de sacs plastiques qui polluent la Nature, et qui s’accumulent depuis une vingtaine d’années. Cependant, vouloir transformer leurs déchets en sacs poubelles est peu crédible, d’autant que le remplacement des sacs plastiques par des sacs biodégradables et compostables vaut aussi pour les sacs poubelles. Kaba Plastic doit donc transformer ces déchets de sacs plastiques en autre chose et d’envisager de passer aux sacs biodégradables et compostables...
  2. SG Plast, leur projet de remplacer les sacs plastiques par des sacs plastiques « oxo-dégradables » est un non sens au plan écologique et de la préservation de l’Environnement, d’ailleurs les explications se trouvent dans les éléments ci-dessus...
Comme le disait un homme politique contemporain," ne nous demandons pas ce que peut faire notre pays pour nous, mais demandons nous ce que nous pouvons faire pour notre pays".
HO Gabon : Association Environnementale à but non lucratif, B. P. 1991, Port-Gentil (GABON) Courriel : h2ogabon@yahoo.fr Tél 00 241 06 26 25 66       00 241 07 53 77 70      



 Sacs plastiques écologiques au Gabon: il faut privilégier la sensibilisation




LIBREVILLE -
30 juin 2010 -
Une ONG gabonaise de défense de l'environnement a appelé mercredi à privilégier la sensibilisation pour favoriser l'abandon par le plus grand nombre de l'usage des sacs plastiques non recyclables, à la veille de l'entrée en vigueur de leur interdiction au Gabon.
"Ce ne sera pas évident" d'arriver à une application immédiate et entière de cette interdiction visant "l'usage et l'importation de sachets plastiques non recyclables", a affirmé à l'AFP Henri Michel Auguste, président de l'ONG H2O basée à Port-Gentil (sud, capitale économique).
La mesure, décidée en mars par le gouvernement, "est une bonne chose, mais il faut structurer tout ça, ça ne va pas se faire tout de suite. Il faut sensibiliser, ne pas envisager que le côté répressif, parce qu'il va falloir écouler les stocks de sacs conventionnels restants", a affirmé M. Auguste.
Rien qu'à Port-Gentil, a-t-il dit, "chaque année, c'est 20 millions de sacs plastiques qui vont dans la nature, toutes catégories confondues", selon les résultats d'une étude menée par H2O pendant neuf mois (2007-2008) qui a aussi conclu au rejet d'"environ 18 millions de piles".
Dans un communiqué diffusé par la presse ces derniers jours, la Direction du commerce intérieur et de la production, relevant du ministère de l'Economie, a invité les opérateurs économiques à retirer "immédiatement (...) du circuit de commercialisation et des lieux de vente" les sachets visés par l'interdiction, et à les remplacer "par des sachets biodégradables et compostables sous peine de sanctions prévues par la réglementation".
Aucun détail n'a été fourni officiellement sur les modalités prévues pour le contrôle et le suivi de la mesure.
"Pour moi, il faudrait qu'il y ait un seul fournisseur (de sachets écologiques) au niveau du Gabon, et des équipes de contrôle parce qu'il aura sans doute des contrefaçons", a estimé Henri Michel Auguste, en invitant à ne pas "non plus oublier ce qu'il y a dans les décharges".
(©AFP / 30 juin 2010 20h33) 

Le vent du biodégradable emporte les sacs plastique




Jeune Afrique – 01.07.2010










Sacs plastique non recyclables sur un marché, le 29 juin 2010 à Libreville. © AFP
À partir du 1er juillet, les sacs en plastique seront bannis du Gabon. Seuls devront perdurer les sachets biodégradables ou recyclables. Une initiative qui n’est pas du goût de tous.
Annoncée dès le mois de mars par le président gabonais Ali Bongo Ondimba (ABO), la directive environnementale qui introduit cette mesure radicale sera appliquée ce jeudi 1er juillet. Une véritable révolution, parmi d'autres, qui consiste à interdire l’usage de tous les sacs plastique non recyclables et non biodégradables. ABO avait présenté cette réforme en même temps que d’autres « mesures d’urgence », il y a quatre mois.
Selon les estimations approximatives de Marc Ona Essangui de l’ONG Brainforest, Prix Goldman de l'environnement 2009, chacun des 600 000 habitants de Libreville utilise en moyenne un sac en plastique par jour. « Ça donne une idée de ce que la nature doit endurer », déplore-t-il en soulignant que d'innombrables sachets polluent plages et mer, cours et plans d'eau, terrains vagues et égouts.
Même si elle a été « décidée sans concertation », c’est donc une « bonne mesure », relève l’association. « Il n'y a pas eu de sensibilisation, pas de mesures d'accompagnement », explique Marc Ona. « Qui nous assure que certains sachets étiquetés 'biodégradables' le sont vraiment ? Qui va contrôler les sacs ? Et la contrebande de sachets non-dégradables ? », s’alarme-t-il.

Effets négligeables sur la protection de certaines espèces
Et, déjà, les critiques fusent au sein de la population gabonaise, particulièrement remontée contre le coût de ces sacs d’un nouveau genre. « Aujourd'hui, j'achète 50 sachets pour 1 000 FCFA (1,5 euro). Quand je vends quelque chose pour 100 FCFA, j'offre le sachet. Si les sachets dégradables se vendent plus cher, comment je vais faire ? Les gens veulent des sachets plastique », plaide Amadou Sow, vendeur de rue sénégalais immigré au Gabon.
Pour les spécialistes, cette interdiction n’empêchera pas la menace qui pèse sur certaines espèces. En effet, selon un employé d'un organisme international qui s’exprime sous couvert d’anonymat, ces sachets, biodégradables en un an, resteront donc un temps dans la nature, avant de disparaître. « Ça veut dire par exemple que les tortues marines qui confondent méduses et sachets vont continuer à disparaître », regrette-t-il.
Mais pour d’autres, en revanche, c’est un premier pas important. Pour Mme Ogouliguendé, si la transformation des habitudes prendra certes du temps, elle n’est pas impensable. « Ces premières mesures vont sensibiliser consommateurs et producteurs. L'objectif à terme, c'est zéro sac plastique. Nos parents vivaient bien sans utiliser de sacs plastique, pourquoi ne serions-nous pas capables de nous en passer ? »

Ruée sur le business du sac dégradable
La clientèle des supermarchés et la population plus aisée ont déjà franchi le pas. « Nous sommes passés aux sachets dégradables dès que nous avons trouvé un fournisseur », affirme un représentant de Cecado, une des grandes surfaces de Libreville, qui distribue environ 3 000 sacs tous les jours.
Surfant sur cette nouvelle directive environnementale, la société Kaba Plastic se lance dans le recyclage. Alors qu’elle importe chaque année du Cameroun 15 tonnes de sachets plastique, elle a choisi de collecter les sacs usagés. « Nous avons mis en place des équipes de collecte dans les quartiers. Bientôt, nous aurons une machine qui recyclera les sachets ramassés » pour en faire des sacs-poubelle, précise son directeur, Amadou Kaba.
Chez SG Plast, qui fabrique elle-même ses sacs plastique, même rengaine. L’entreprise va désormais commercialiser un nouveau type de sac, dans la fabrication duquel est intégré un additif qui attaque la chaîne moléculaire du plastique. Celui-ci, baptisé « oxo-dégradable », devient ensuite assimilable par des micro-organismes, donc biodégradable. Pour la société, qui importe entre 37 et 50 tonnes de plastique par mois, il s’agit, pour booster les ventes, d’assurer la traçabilité des sachets, en toute transparence. « Bientôt, nos sacs porteront leur date de fabrication pour qu'on puisse juger de leur dégradabilité », explique son directeur, Farhat Fady. (avec AFP)


Le Gabon va passer au sachet dégradable


AFP / Romandie News – 30.06.2010
LIBREVILLE - "C'est une révolution dans la consommation", affirme Pepecy Ogouliguendé, directrice de la Consommation à la veille de l'entrée en vigueur, jeudi, de l'interdiction des sachets plastiques non recyclables et non dégradables au Gabon.
La mesure avait été annoncée en mars par Ali Bongo Ondimba en même temps que d'autres "mesures d'urgence".
Il est difficile de quantifier le nombre de sacs en circulation dans ce pays de quelque 1,5 million d'habitants. Marc Ona de l'ONG Brainforest, Prix Goldman de l'environnement 2009, donne une estimation qu'il avoue "approximative".
"Il y a 600.000 Librevillois. On peut dire que chacun utilise un sachet par jour. Ca donne une idée de ce que la nature doit endurer", dit-il, soulignant que d'innombrables sachets polluent plages et mer, cours et plans d'eau, terrains vagues et égouts.
La société Kaba Plastic, qui importe du Cameroun 15 tonnes de sacs plastiques/an, a aussi choisi de se lancer dans le recyclage. "Nous avons mis en place des équipes de collecte dans les quartiers. Bientôt, nous aurons une machine qui recyclera les sacs ramassés" pour en faire des sacs poubelles, précise son directeur, Amadou Kaba.
Une autre entreprise du secteur, SG Plast, affirme ne plus commercialiser que des sacs "oxo dégradables", dans lesquels un additif attaque la chaîne moléculaire du sac qui devient ensuite assimilable par des micro-organismes.
"Bientôt, nos sacs porteront leur date de fabrication pour qu'on puisse juger de leur dégradabilité", précise son directeur, Farhat Fady, qui importe entre 37 et 50 tonnes de plastique par mois et escompte un boom de son activité.
"Nous sommes passés aux sachets dégradables dès que nous avons trouvé un fournisseur", affirme l'AFP un représentant de Cecado, une des grandes surfaces de Libreville, qui distribue environ 3.000 sachets/jour.
Si les supermarchés à la clientèle plutôt aisée ont franchi le pas, le secteur informel (marchés, petits commerces de rue) continue à utiliser majoritairement des sachets plastiques non dégradables, bien moins chers.
"Aujourd'hui, j'achète 50 sachets pour 1.000 FCFA (1,5 euro). Quand je vends quelque chose pour 100 FCFA (15 centimes), j'offre le sachet. Si les sachets (dégradables) se vendent plus cher, comment je vais faire? Les gens veulent des sachets plastiques", explique Amadou Sow, vendeur de rue sénégalais.
"Grâce au sachet, le vendeur n'est pas obligé de toucher la marchandise. Et après, on se sert du sac comme poubelle. Moi, je veux un sac", souligne Oumar, client de M. Sow et opposé à la mesure.

Pour Marc Ona, cette interdiction est "une bonne mesure" mais elle a été décidée "sans préparation, sans concertation".
"Il n'y a pas eu de sensibilisation, pas de mesures d'accompagnement", dit-il, "Qui nous assure que certains qu'on dira +bio-dégradables+ le sont vraiment? Qui va contrôler les sacs? Et la contrebande de sachets non-dégradables?".

Un employé d'un organisme international affirme sous couvert de l'anonymat: "Il aurait fallu interdire complètement les sachets. Bio-dégradables en un an, ça veut dire par exemple que les tortues marines qui confondent méduses et sachets vont continuer à disparaître".

"On ne peut pas tout faire du jour au lendemain", convient Mme Ogouliguendé. "Ces premières mesures vont sensibiliser consommateurs et producteurs. Les habitudes vont changer petit à petit. L'objectif à terme, c'est zéro sac plastique. Nos parents vivaient bien sans utiliser de sacs plastique, pourquoi ne serions-nous pas capables de nous en passer?"

Gabon : Première offensive contre l’usage de sachets plastiques

GabonEco – 21.06.2010
Dans le cadre de l’application stricte de l’interdiction de l’usage et l’importation des sachets plastiques non recyclables au Gabon à compter du 1er juillet prochain, le gouvernement annonce déjà la couleur en sommant les opérateurs économiques de retirer ce produit des différents points de vente.
Le 1er juillet 2010 sera-t-elle la première journée sans sachets plastiques au Gabon ? Alors que les plus sceptiques titillent déjà les autorités sur sa capacité à relever un tel défi, le ministère de l’Economie prend les devants.

Conformément à l’arrêté N°1489/MECIT/CAB du 16 juin dernier, le ministère prévient déjà que «l’importation, la commercialisation et l’usage des sachets plastiques non recyclables sont désormais interdit sur l’ensemble du territoire national».

«Cette disposition est applicable à compter du 1er juillet 2010. En conséquence, les sachets concernés doivent être immédiatement retirés du circuit de commercialisation et des lieux de vente puis remplacés par des sachets biodégradables et compostables sous peine de sanctions prévues par la réglementation», poursuit le ministère.

Annoncé le 4 mars par le président Ali Bongo, cette mesure constitue un «signal fort» dans la lutte contre l’insalubrité. Utilisés à outrance par les commerçants, les sachets en plastique sont un véritable fléau pour l’environnement : ils jonchent les rues et bouchent les caniveaux toutes les villes du pays. Cette mesure est donc salutaire, à condition que les autorités organisent concrètement la production ou l’importation des emballages recyclables et la vulgarisation de ce nouveau produit auprès des opérateurs économiques locaux.


II-                « La phase de préparation »
Ceci est un extrait pertinent – l’information a été reprise par plusieurs centaines de sites Web – 553 selon Google au 04.05.2010 – requête = sacs plastiques h2o gabon.
InfosPlusGabon, AGP, AFP, L’Express, Les Echos, Jeune Afrique, France24 + sites Environnement + blogs.
Vendredi 23 avril 2010 5 23 /04 /2010 12:15

Interdiction des sacs plastique

Le 4 mars dernier, le gouvernement gabonais a décidé d’instaurer l’interdiction totale des sacs plastiques non recyclables sur l’ensemble de son territoire à compter du 1er juillet 2010. Cette interdiction sur l’usage et l’importation des sacs plastiques concernera donc à la fois les citoyens gabonais résidents, mais aussi les voyageurs étrangers.
Grâce à cette nouvelle loi, le Gabon espère ainsi protéger l’environnement, les sacs plastiques constituant une pollution chimique et visuelle majeure dans le pays, car s’amoncelant dans les rues et les décharges, bouchant les canalisations et les égouts, souillant les plages, les sols et les nappes phréatiques durant de longues années, un sac plastique mettant au minimum 150 ans voir 400 ans, pour certains scientifiques, à se désagréger. Ces derniers seront remplacés dans tout le pays par des sacs biodégradables et compostables.
Le Gabon n’est pas le seul pays d’Afrique à s’être lancé dans la lutte contre les sacs plastiques. L’Afrique du Sud, par exemple, a été le premier du continent africain à instaurer une taxe sur les sacs dans les supermarchés. Le Rwanda a lui aussi interdit l’usage et l’importation des sacs plastiques sur son sol sous peine d’amendes salées.
Selon une ONG locale de défense de l’environnement HO, pour mener à bien son projet, le gouvernement gabonais doit par ailleurs mener des campagnes de sensibilisation des populations et partir en chasse des sacs « faussement écologiques », un sac pouvant être biodégradable sans pour autant être écologique si il est constitué de composants chimiques
source : http://www.greenquizz.com/

Les sacs plastiques bientôt bannis du Gabon




 
Le30/03/2010 à 14:27 , par Benoît THELLIEZ , dernière mise à jour le 30/03/2010 à 15:01 
Une mesure environnementale interdit l’usage des sacs plastiques à partir de juillet.
Le président Ali Bongo Ondimba vient d’apporter une nouvelle pierre à l’édification du « Gabon vert » qui constitue l’un des axes stratégiques de son « Projet de société ». Il a ainsi récemment décidé l’interdiction de l’usage et de l’importation des sachets plastiques non recyclables et non compostables sur le sol gabonais à partir du premier juillet prochain.
A l’initiative de cette mesure, l’association de protection de l’environnement H2O Gabon s’est félicitée de sa promulgation législative qui va permettre de lutter contre la pollution des sols et des nappes phréatiques. Son président,  Michel Auguste, tient toutefois à rappeler que « cette interdiction ne sera efficace que si elle est accompagnée d’un contrôle dès le départ de l’usine » pour éviter que le pays ne soit envahit de sacs faussement biodégradables et qui n’auront d’écologiques que le label les estampillant.
L’enjeu est d’importance car si le Gabon arrive à mettre en place cette mesure après avoir sensibilisé la population au problème de la pollution générée par ces emballages, il deviendra le premier pays au monde à mener à bien un tel projet sur l’ensemble de son territoire national.
 

Sacs plastiques : bientôt interdits au Gabon

Dimanche 28 mars, 19h02

(Repris sur le Portail d’actualités de Yahoo.fr, visibilité assurée)
Gabon - Le gouvernement gabonais a décidé d'interdire l'usage des sacs en plastique. Dès le mois de juillet prochain, ils seront remplacés par des sacs biodégradables et compostables. Le pays sera alors le premier au monde à imposer une telle mesure au niveau national. Lire la suite l'article

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Discussion: Environnement
Le 4 mars dernier, le chef de l'État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé la prochaine interdiction de l'utilisation des sacs en plastique dans tout le pays. Une "mesure d'urgence" qui, pour l'association HO Gabon, doit impérativement être assortie d'une campagne de sensibilisation auprès des populations.
Le 1er juillet, tous les sacs en plastique seront "remplacés sur le sol gabonais par les sacs biodégradables et compostables" explique Henri Michel Auguste, président de HO au Gabon. Il souligne toutefois qu'un "sac peut être biodégradable sans être écologique, parce qu'il peut y avoir des produits chimiques qui accélèrent sa détérioration et qui polluent autant que les autres".
Dans de nombreux pays d'Afrique, les sacs plastiques s'amoncellent, entraînant une pollution chimique des sols, des nappes phréatiques mais aussi une pollution visuelle. "Un sac plastique, c'est minimum 150 ans avant qu'il soit détruit. Pour certains, ça va jusqu'à 400 ans" rappelle Henri Michel Auguste. Selon lui, l'interdiction des sacs en plastique ne sera efficace que si elle est accompagnée d'un contrôle "dès le départ de l'usine", afin d'éviter que des sacs faussement écologiques inondent le Gabon.

Si le gouvernement parvient à mener à bien ce projet, le Gabon deviendra le premier pays au monde à imposer une telle décision à l'échelle nationale.

 

Sacs plastiques interdits en juillet au Gabon : appel à la sensibilisation

Par AFP, L’Express.fr publié le 22/03/2010 à 20:03.
LIBREVILLE - Les populations gabonaises doivent être sensibilisées sur l'interdiction, à compter du 1er juillet, "de l'usage et de l'importation de sachets plastiques non recyclables" dans leur pays, a estimé lundi une ONG locale de défense de l'environnement, H2O.
Avant l'application de cette décision, une des "mesures d'urgence" annoncées le 4 mars par le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba à l'issue d'un Conseil des ministres à Port-Gentil (sud, capitale économique), "il va falloir développer un programme de sensibilisation des populations", a affirmé à l'AFP Henri Michel Auguste, président de H2O qui est basée dans cette ville.
Devant la presse le 4 mars à Port-Gentil, le président Bongo avait déclaré: "A compter du 1er juillet 2010, l'usage et l'importation des sachets plastiques non recyclables au Gabon seront formellement interdits". Il n'avait pas fourni de détails.
Selon M. Auguste, ces sacs plastiques "conventionnels" devront être "remplacés sur le sol gabonais par les sacs biodégradables et compostables", en précisant: "Un sac peut être biodégradable sans être écologique, parce qu'il peut y avoir des produits chimiques qui accélèrent sa détérioration et qui polluent autant que les autres".
"Beaucoup de pays en Afrique se posent des questions sur ces sacs plastiques qui s'amoncellent partout, créent une pollution chimique des sols, des nappes phréatiques et une pollution visuelle. Un sac plastique, c'est minimum 150 ans avant que ça soit détruit. Pour certains, ça va jusqu'à 400 ans", a-t-il souligné.
D'après lui, pour rendre efficace la mesure d'interdiction et éviter notamment que le Gabon soit inondés de faux sacs écologiques, il faudrait un contrôle "dès le départ de l'usine" et aussi "centraliser l'importation".
Si les autorités "vont jusqu'au bout de cette idée, le Gabon serait le premier pays au monde à prendre cette décision à l'échelle nationale. (...) Il y a des initiatives locales ailleurs dans le monde, mais pas au niveau de tout un pays", a assuré Henri Michel Auguste.

Les sacs plastiques oxo-biodégradables dangereux pour l’environnement.

15/03/2010 5:30 pm

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Loughborough au Royaume-Uni et relayée par The Independent révèle que les substances qui entrent dans la fabrication des sacs plastiques oxo-biodégradables pourraient avoir des effets nocifs pour l’environnement. Ces composants, qui permettent d’accélérer la vitesse de dégradation du plastique, ne seraient pas totalement dégradables dans la nature. « Le terme biodégradable est donc virtuellement dépourvu de sens » expliquent les scientifiques qui ont conduit ces recherches. Au Royaume-Uni, de nombreuses enseignes comme Tesco, Ocado ou encore Waitrose mettent à disposition de leurs clients des sacs de ce type.
Source : GoodPlanet


Gabon : L’association H2O Gabon précurseur dans la Protection de l’Environnement






LIBREVILLE, 11 mars 2010 (Infosplusgabon) - L’association HO Gabon précurseur dans la Protection de l’Environnement, notamment dans la région de l’Ogooué Maritime, s’intéresse depuis plusieurs années aux problèmes de pollutions posées par les sacs plastiques issus des hydrocarbures.
H₂O Gabon s’est félicitée mardi à Port-Gentil à travers un communiqué de presse des mesures prises récemment par le gouvernement concernant l’interdiction de l’usage des sacs plastiques au Gabon.
« Cette décision qui était en gestation au sein de la municipalité de Port-Gentil a été finalement mise en branle par le Président de la République lors de son passage dans notre capitale économique, lors du Conseil des ministres du 5 mars dernier », rapporte le communiqué.
En effet, à compter de Juillet 2010, les sacs plastiques seront interdits et remplacés sur le sol gabonais par les sacs biodégradables et compostables.
Lors d’une audience accordée au bureau de H₂O Gabon chez le Maire de Port-Gentil en 2008, l’association avait présenté les résultats d’une enquête diligentée sur le risque de pollution sur le long terme que court l’accumulation des sacs plastiques dans la nature.
Des solutions avaient été esquissées pour remédier à ce type de pollution.
L’ Association H₂O Gabon constate et se réjouit que son idée a fait son chemin puisque reprise au plus au niveau de l’Etat.
Elle salue une fois de plus cette initiative qui vise à préserver l’environnement.
Les sacs plastiques sont reconnus pour leur degré de pollution du sol et des nappes phréatiques, mais ils occasionnent aussi une pollution visuelle et maritime.
Les membres de l’association H₂O Gabon œuvrent pour la maîtrise de la traçabilité des sacs biodégradables et compostables en relation avec les municipalités locales et souhaiteraient que soient soutenus leurs efforts par le biais d’une subvention annuelle, nécessaire pour le développement des programmes et des campagnes de sensibilisation à l’endroit des jeunes Gabonais. Le Gabon est ainsi l’un des premiers pays à prendre cette courageuse décision et devance ainsi certains pays industrialisés sur ce plan.
Il existe 4 types de sacs plastiques :
1. Les sacs plastiques issus de l’industrie pétrochimique, les plus polluants, dont la dégradabilité varie de 150 à 200 ans pour certains. Ce n’est qu’après ce laps de temps que l’on peut estimer que la pollution générée par ces derniers a disparu.
2. Les sacs plastiques biodégradables issus de l’industrie chimique. Ils sont tout aussi polluants que ceux présentés ci-dessus, mais possèdent une durée de dégradabilité plus courte. Ces sacs plastiques sont issus de l’industrie pétrochimique auxquels on ajoute un procédé chimique qui accélère la dégradation au contact du soleil et de l’humidité.
3. Les sacs biodégradables et compostables BIO. Ils sont issus de l’agro-industrie, composés de farine de maïs ou de pommes de terre sans O.G.M. Compostables parce qu’après dégradation par les bactéries et les vers de terre présents dans le sol, la terre ainsi amendée est comparable au meilleur terreau que l’on trouve à prix d’or dans les magasins de la place.
4. Malheureusement aussi les copies estampillées et certifiées comme de vrais sacs biodégradables et compostables, alors qu’ils n’ont rien de biodégradables et compostables, bien au contraire.
FIN/IPG/AAP/MLJ/2010
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HOGabon : Association Environnementale à but non lucratif, B. P. 1991, Port-Gentil (GABON) Courriel : h2ogabon@yahoo.fr Tél 00 241 06 26 25 66       00 241 07 53 77 70      

Politique : Un train de mesures à réaliser en urgence à Port-Gentil
 


LIBREVILLE (AGP- Agence Gabonaise de Presse) – 05.03.2010 - Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a regagné Libreville hier en milieu d’après midi, après un séjour de trois jours à Port-Gentil, où il a annoncé, au sortir du premier conseil des ministres délocalisé à l’intérieur du pays, une série de mesures à réaliser en urgence.

Le conseil des ministres, délocalisé à l’intérieur du pays, a décidé de créer une société nationale pétrolière dénommée Gabon Oil Company (GOC). Une structure qui sera chargée de gérer les participations de l’Etat gabonais dans les sociétés pétrolières, mais également de gérer l’exploration, l’exploitation et la distribution. La direction des participations qui existait autrefois est de ce fait supprimée.

De même, une caisse de relance a été créée, laquelle s’intéressera à toutes les ressources collectées dans le cadre de la loi de finances ou celles qui n’auraient pas été dépensées pour diverses raisons : lenteur dans l’exécution du budget, situations des travaux non avancées, etc.

Le principe c’est que des fonds vont être consignés dans un compte ouvert pour financer en cours d’années lesdites dépenses. Autre décision : la création d’une caisse de plus-value. Il ne s’agit pas seulement de la plus-value pétrolière, mais de toutes les ressources supplémentaires non évaluées par la loi de finances. Le conseil a aussi dissout l’Agence comptable centrale des dépôts, une structure qui voit ses missions et compétences transférées à la caisse de dépôt et de consignation (CDC), une autre nouvelle entité créée.

Les structures telles que le Compte de refinancement de l’Habitat (CRH), le Fonds national de l’Habitat (FNH) et le Fonds hypothécaire sont également dissoutes. Leurs missions et compétences sont transférées à la Banque de l’Habitat, qui sort de la tutelle de la Banque gabonaise de développement (BGD). A noter que la Banque de l’Habitat sera réorganisée et son capital ouvert aux investisseurs locaux et internationaux. Le Fonds de développement et d’expansion (Fodex) ne va plus exister, de même que le Fonds d’aide et de garantie (Faga) des PME.

Quant à la Banque gabonaise de développement (BGD), elle se consacrera désormais à ses mission traditionnelles, à savoir le financement de petites et moyennes entreprises, le financement de l’agriculture, le financement des investissements lourds publics et privés. Bref, toutes ces décisions visent la rationalisation des instruments de financement de l’Etat.
Mais d’autres mesures ont été aussi prises, cette fois avec l’objectif d’améliorer l’environnement des affaires et les conditions de vie des populations. Bientôt, toutes les capitales provinciales seront identifiées par des noms et des numéros. Dès le 1er juillet prochain, beaucoup de choses vont changer : les sachets plastiques non recyclables au Gabon seront interdits.

Un produit prohibé ou déclaré impropre à la consommation dans son pays d’origine ou de fabrication sera aussi interdit d’importation au Gabon. Les sociétés de gestion des ordures ménagères sont sommées de présenter un plan d’industrialisation et de traitement des ordures à l’échéance du 1er juillet prochain, date à laquelle une taxe d’insalubrité devrait entrer en vigueur. A la même date, l’Agence de promotion d’investissements privés (APIP) sera dissoute, et ses missions et compétences transférées à la Chambre de commerce. Ce n’est pas tout. Pour permettre l’industrialisation accélérée de la filière bois, des mesures d’accompagnement ont été prises. Un Fonds de soutien a été créé, doté de 20 milliards de FCFA. Des avantages fiscaux vont être accordés aux opérateurs économiques du secteur forestier ayant un plan d’aménagement et d’industrialisation.
Port-Gentil, qui a abrité les travaux du premier conseil des ministres délocalisé, n’a pas été oublié. La ville a bénéficié de 43 milliards de FCFA, montant d’une convention signée entre l’Etat gabonais et l’Agence française de développement (AFD).

Gabon: mesures d'urgence contre la corruption, pour l'environnement et l'industrie
(AFP) – 04.03.2010
PORT-GENTIL — Le président gabonais Ali Bongo a annoncé jeudi une série de "mesures d'urgence" visant à lutter contre la corruption, favoriser l'industrialisation avec la création d'une société nationale du pétrole et défendre l'environnement.
"Il y a urgence. Ainsi, ai-je décidé de prendre les mesures ci-après qui concernent la vie publique nationale (...), des mesures d'urgence", a affirmé le président gabonais dans une déclaration prononcée à l'issue d'un Conseil des ministres exceptionnellement tenu à Port-Gentil (sud).
Un premier lot de mesures concerne la "lutte contre la corruption", avec la "réaffirmation de la suppression de la parafiscalité sur le territoire national", a-t-il déclaré sur un ton solennel.
Le chef de l'Etat a notamment supprimé un certain nombre d'agences, organismes et fonds publics pour les centraliser dans des organismes nouveaux en "vue de la rationalisation des financements, (...) dépenses, (...) et recettes publics".
Ainsi disparaissent le Compte de refinancement de l'habitat (CRH), le Fonds national de l'habitat (FNH), le Fonds hypothécaire, le Fonds de développement et d'expansion (Fodex) et le Fonds d'aide de garantie (Faga).
De source proche du pouvoir, l'existence de ces nombreux organismes rendaient difficile une gestion "claire" de l'argent public.
Ali Bongo a promis une restructuration des services du Trésor, menaçant de "sanctions pénales" toute personne tentant de corrompre un agent ou contre tout agent réclamant indûment de l'argent.
A l'issue de son discours, il a affirmé à quelques journalistes dont l'AFP: "Il faut assainir pour repartir sur des bases saines".
La deuxième série de mesures concerne l'activité économique et l'industrialisation avec la création d'une société nationale du pétrole baptisée "Gabon Oil Company" (GOC).
La GOC va désormais contrôler "les participations de l'Etat dans les sociétés pétrolières" et gérer l'exploration, l'exploitation et la distribution.
Dans le secteur du bois, principal employeur privé du Gabon, des mesures d'accompagnement à l'interdiction - inattendue - d'exportation des grumes brutes en 2010 ont été annoncées.
Un fonds de 20 milliards de FCFA (30,5 millions d'euros) a été créé alors que les entreprises investissant dans la transformation pourront bénéficier de mesures fiscales incitatives. Des fonds seront également mis en place pour que les petits producteurs gabonais puissent vendre leur bois brut.
Un troisième lot de mesures cible des actions en faveur de l'environnement, avec l'interdiction à partir de juillet 2010 de l'importation de sacs en plastique non biodégradables ou de produits prohibés dans leur pays de production.
Il est prévu de renforcer la lutte contre le braconnage, d'obliger les sociétés d'ordures à industrialiser les déchets ou la mise en place de toilettes et de poubelles publiques.
Ali Bongo a aussi annoncé des mesures en faveur de Port-Gentil, capitale économique et pétrolière du Gabon secouée par des violences post-électorales en septembre 2009.
Pour la ministre de la Communication, Laure-Olga Gondjout, les mesures annoncées à grand renfort médiatique, sont un "nouveau +tsun-Ali+", nom donné au premier train de mesures prises après la prise de fonction d'Ali Bongo en octobre. "C'est un nouveau mode de gestion de notre économie. Ca va donner de l'espoir aux Gabonais" et faire "venir les investisseurs", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Gabon-Environnement-Interview Henri Michel Auguste

 

Gabon : L’Association H₂O apporte sa contribution au sommet de Copenhague

LIBREVILLE, 12 décembre 2009 (Infosplusgabon) - L’Association environnementale H2O Gabon est également concernée par les changements climatiques dont des évolutions frappantes dans l’environnement au Gabon inquiètent les populations, notamment celles résidant le long de la façade Atlantique. Le président de H₂O, Henri Michel Auguste, qui poursuit l’extension de son réseau associatif à travers le monde, donne ici son sentiment sur les espoirs suscités par le sommet de Copenhague où selon la police, 30.000 personnes participent à la grande manifestation de mi-négociation, ce samedi.
Qu’attend l’association H₂O Gabon du sommet de Copenhague ?
Une prise de conscience salvatrice et un changement d’état d’esprit radical, nous devons nous tourner vers un mode de vie différent basé sur le respect de notre Environnement et de la Nature, pour préserver l’avenir des générations futures. La Terre est notre bien commun, à nous et à toutes les espèces qui y vivent. Fini le temps où nous pensions que la Terre est notre propriété exclusive, nous devons apprendre à la partager avec les individus de notre espèce et avec la Nature. Nous n’avons aucun droit sur la Terre, nous n’avons que des devoirs et ils sont nombreux. Voilà le véritable défi de ce 21ème siècle. En un peu plus de 100 ans, nous avons accéléré le processus de réchauffement climatique. Pour leur part, les pays industrialisés sont responsables en grande partie de la pollution massive et diverse de l’air, de l’eau et des sols. Les pays en voie de développement mesurent le grand risque de la déforestation à grande échelle, de la destruction de notre Environnement pour extraire des produits fossiles ou pierres précieuses au profit des pays industrialisés. Depuis le Sommet de Rio impulsé par les scientifiques du monde entier, en passant par le Sommet de Johannesburg, qu’avons-nous fait ?. Pas grand chose et je le regrette. Malgré les multitudes rapports alarmants sur notre Climat, sur notre Environnement et sur l’état de la Biodiversité, nous nous sommes esquivés en appliquant « la politique de l’autruche ». L’Homme est capable du pire comme du meilleur, espérons que l’Homo sapiens émerge enfin des ténèbres de la cupidité, de l’égoïsme et de la barbarie...
Pensez-vous que des mesures efficaces puissent être prises pour réduire le réchauffement de la planète ?
Les mesures proposées me paraissent dans l’ensemble aller dans le sens de l’histoire. Seuls les délais de mise en place me paraissent trop longs. Concernant les gaz à effets de serre (CO2, et autres...), leur réduction de moitié à l’horizon de 2050, me parait trop lointaine. J’ai l’impression que nos Chefs d’Etats manquent d’ambition et de courage face à ce défi planétaire. C’est vrai qu’il faut de l’ambition et du courage pour transformer la société des Pays Développés et celle des Pays en voie de Développement. Mais c’est à ce prix que nous pourrons préserver l’avenir des générations présentes et futures. Depuis déjà 2 ans, nous avons les premiers réfugiés climatiques. Citons le cas de l’île de Tuvalu. Actuellement, la communauté internationale est entrain de voir, d’étudier comment prendre des décisions. Notre petit bout de terre disparaît sous les eaux bleues de l’océan et la pilule est dure à avaler.
L’ONU reconnaît le statut de réfugié politique, mais ne faudrait-il pas envisager un statut de réfugié climatique, avec tous les problèmes que cela peut poser, mais pouvons-nous continuer à fermer les yeux face à ce problème ? Qui défendra le droit des Peuples Autochtones à vivre et à se développer ? Et qui défendra le droit de la Biodiversité Animale et Végétale à exister et à prospérer ? Tant de questions restent sans réponse et tant de mesures restent à prendre... Mais surtout la grande question qui est posée : qui va payer, combien, à qui, pourquoi et sous quelle forme ?. Je pense que l’Organisation des Nations Unies serait bien avisée de créer une structure de gestion et de distribution de cet argent, en vue d’une utilisation judicieuse de ces fonds par les pays en voie de développement, pour éviter une évaporation intempestive de ces derniers... Pour finir, puisque le sujet est vaste et complexe, ne doit-on pas créer un droit d’ingérence écologique ?
L’Afrique, pour une fois, sera-t-elle en mesure de faire entendre efficacement sa voix ?
Malheureusement, l’impression que je me fais de ce sommet est qu’une fois de plus nous ne sommes que des invités et non des participants. Nous manquons de leader charismatique dans ce domaine. Il nous faudrait un Nelson Mandela de l’Environnement et de la Nature, pour faire entendre notre cri de douleur et de désespoir à ce sommet... Combien d’O.N.G. purement Africaines sont présentes à ce sommet ?, seules sont présentes les grandes O.N.G. Internationales et Nationales des pays industrialisés. Pouvons-nous jouer un rôle ?, je l’espère car quel est le continent le plus affecté par ces changements climatiques ? C’est bien l’Afrique, où nous retrouvons les sécheresses de très longues durées, une pluviométrie excessive et brutale, etc... Même si nous arrivons pour une fois à parler d’une seule voix, pour crier aux yeux du monde notre souffrance, quel sera le délai entre la prise, le financement et l’application de ces mesures, toutes les 7 secondes un être humain meurt de faim ou de soif ? Tous les pays du monde ou presque ont signé « La Charte de la Terre », combien la respectent dans son intégralité, très peu ???
Quelles sont les situations environnementales qui préoccupent le Gabon aujourd’hui ?
Les différentes situations environnementales qui devraient préoccuper le Gabon sont la montée de l’Océan, les inondations, la déforestation et l’érosion de la Biodiversité. Je m’explique, le Gabon, 800 km de côtes, les 2 principales villes du pays sont sur la côte environ 60% de la population du pays, la capitale et la capitale économique. D’ailleurs sur Port-Gentil, les effets du changement climatique conjugués aux manques de respect des règles élémentaires environnementales sont criants, il suffit de se promener sur le front de mer ou vers le Cap Lopez où l’océan a gagné plus 500 m en un peu moins de 50 ans. Les inondations à répétitions aux quatre coins du pays dont notre journal local se fait l’écho quotidiennement en saison des pluies. Concernant la déforestation et la surexploitation du massif forestier, les résultats se font sentir lors de la saison des pluies par l’érosion et l’écoulement de la terre arable vers nos rivières et notre fleuve entraînant l’asphyxie momentanée de la faune et de la flore aquatique. Une autre conséquence du réchauffement climatique et de la déforestation est l’érosion de la Biodiversité, du fait de la dégradation de son environnement en si peu de temps, la Nature n’as pas le temps de s’adapter à ces changements brusques...
Faites-nous le point de quelques actions posées par H₂O Gabon à ce jour ?
Dans le domaine de l’Environnement, H₂O GABON a réalisé une enquête à Port-Gentil concernant les sacs plastiques et les piles jetables en vue de diminuer leur utilisation, de passer à court terme aux sacs biodégradables et compostes, et aux piles rechargeables. Il y a eu la présentation et la soumission à la municipalité de Port-Gentil des résultats de l’enquête et nos propositions. Notre action est également passée par la sensibilisation et la volonté de faire participer la population de l’Ogooué-Maritime à la réduction de l’utilisation des sacs plastiques et des piles jetables. La sensibilisation et la participation de la population a été jugée utile pour faire un tri sélectif de base de nos déchets quotidiens dans chaque foyer. Le développement de l’utilisation des sacs plastiques biodégradables et compostables n’est pas en reste car nous voudrions développer l’utilisation des piles rechargeables, créer une unité de tri sélectif en vue de valoriser les déchets passés, présents et futurs, issus des ménages et de l’activité commerciale. Enfin, nous avons créé un réseau de stations d’analyse des pollutions de l’air dans la ville de Port-Gentil et nous poursuivons le projet de développement d’une station de traitement écologique des Eaux usées, et une proposition de maison individuelle écologique et économique.
La protection de la nature est d’actualité à Copenhague... et pour un bon bout de temps ...
Oui. En effet, concernant la protection de la nature, nous avons animé sur Port-Gentil dans les locaux de l’alliance Franco-Gabonaise, 3 conférences dont le thème était « les tortues marines », connaissance des espèces présentes au Gabon, les menaces et le plan de protection de leur lieu de ponte du Cap Lopez « OPERATION N’DIVA ». Nos efforts ont été orientés dans la recherche de financement pour l’« OPERATION N’DIVA » auprès des sociétés locales et des institutions internationales. En cours de création « Projet INGUESSI », qui vise la création d’une aire protégée et dirigée selon les critères de l’U.I.C.N., dans la zone de l’Inguessi, qui permettra de sauvegarder, de protéger et d’étudier des espèces de référence.
D’autres activités seront présentes sur cette aire, notamment une école de formation d’écogardes et d’écoguides, 5 éco villages permettant d’accueillir dans les 5 écosystèmes types de cette aire, un éco-tourisme participatif...
FIN/IPG/ANL/2009
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H₂O GABON, Association Environnementale à but non lucratif, B.P. 1991, PORT-GENTIL (GABON)
Courriel :h2ogabon@yahoo.fr Contact : (241) 06 26 25 66 et ( 241) 07 53 77 70

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